— Bonhomme, que veux-tu ?
— C’est ma femme qui m’envoie ; elle demande un nouveau baquet.
— Fort bien : vous l’avez.
Le vieillard retourne chez lui ; il n’était pas encore arrivé à la porte, sa femme lui crie :
— Va-t-en, vieillard, trouver le poisson d’or, et prie-le de nous bâtir une nouvelle cabane ; tu vois bien que la nôtre tombe en ruine.
Le vieillard s’en retourne au bord de la mer :
— Poisson d’or ! poisson d’or ! viens à moi !
— Que veux-tu ? demande le poisson.
— Bâtis-nous une nouvelle cabane ; ma femme est de mauvaise humeur ; elle ne veut plus, dit-elle, vivre dans une vieille cabane, qui tombe en ruine.
— Ne t’inquiète pas, bonhomme ; retourne à la maison et prie Dieu ; tout sera fait.
Le vieillard revient : dans sa cour se dresse une maison toute neuve, en chêne, avec des ornements dentelés.
La vieille vient au devant de lui ; elle est encore plus en colère, elle crie plus encore.