— Si du moins tu lui avais demandé du pain, à ce poisson ! nous n’allons plus avoir même une vieille croûte à nous mettre sous la dent. Que mangeras-tu ?
Le vieillard perd patience ; il s’en va trouver le poisson d’or pour lui demander du pain. Il arrive au bord de la mer et crie de toute sa force :
— Poisson d’or ! poisson d’or ! viens à moi, la queue dans la mer, la tête tournée vers moi.
La poisson arrive au rivage :
— Vieillard, que veux-tu ?
— Ma femme est en colère ; elle m’envoie te demander du pain.
— Va-t’en à la maison, bonhomme, tu y trouveras du pain en abondance.
Le vieillard revient : Eh bien ! y a-t-il du pain ?
— Tant qu’on veut. Mais voilà le malheur : le baquet est cassé, je ne sais où laver mon linge. Va trouver le poisson d’or ; demande-lui un baquet nouveau.
Le vieillard s’en va au bord de la mer :
— Poisson d’or, viens à moi, la queue dans la mer, la tête tournée vers moi.
Le poisson d’or arrive.