Page:Léger - Recueil de contes populaires slaves, 1882.djvu/152

Cette page a été validée par deux contributeurs.
134
CONTES SLAVES

mets qu’aucun roi n’avait encore goûtés. Le roi, la reine, la princesse furent bien étonnés. Jamais on n’avait vu si beau palais et jamais on ne vit si beau festin. Au dessert, le roi demanda au père de Jenik de lui donner son fils pour gendre. Sitôt dit, sitôt fait. La noce eut lieu aussitôt. Le roi partit pour son palais et laissa Jenik avec sa femme dans la maison enchantée.

Jenik ne brillait point par l’esprit : au bout de peu de temps, il déplut à sa femme. Elle lui demanda par quel pouvoir il pouvait bâtir des palais et se procurer tant de choses précieuses. Il lui raconta l’histoire de la montre. Elle ne rêva plus qu’à lui enlever le précieux talisman et y réussit. Une nuit, elle prit la montre, la frotta et souhaita d’avoir aussitôt un carrosse à quatre chevaux ; elle partit dans ce carrosse au palais de son père : elle y rassembla quelques suivantes, les mit en carrosse et gagna le bord de la mer. Là, elle frotta la montre et pensa qu’elle voulait jeter sur la mer un pont, et bâtir au milieu de la mer une maison magnifique. Sitôt dit, sitôt fait. La princesse entra dans la maison, frotta la montre et le pont disparut aussitôt.

Jenik, resté seul, fut bien penaud. Son