Le soir vint. Jenik frotta sa montre et pensa qu’il serait bien agréable d’avoir une chambre, dans la chambre un lit et dans le lit de bons matelas, sans oublier une table avec un beau souper. En un instant, tout cela fut devant lui. Après souper, il se coucha et dormit jusqu’au matin, ainsi qu’il sied à un honnête homme. Puis il retourna chez son père, en se réjouissant fort à l’idée du festin qui l’attendait.
Mais, comme il revint dans les vêtements avec lesquels il était parti, son père ne fit rien pour lui : il était en colère. Jenik s’en alla près du poêle et se salit de cendres tout à son aise.
Le troisième jour, il commença à s’ennuyer, sortit et frotta la fameuse montre ; il pensa qu’il lui serait bien agréable de voir apparaître une maison à trois étages, dans cette maison des tables superbes, et sur ces tables, la vaisselle la plus magnifique. Vous pensez si la maison fut bien garnie. Jenik alla trouver son père et lui dit :
« Tu ne m’as pas offert de festin. Permets-moi de t’en offrir un, et viens voir un peu ma vaisselle. »
Le père fut bien étonné. Il voulut savoir