père de faire tous ses efforts. Sa conduite pendant trois ans fut très convenable, puis il revint superbement vêtu ; et le père fut si content qu’il lui fit un festin encore plus splendide que le dernier.
Le troisième frère était le plus sot : on rappelait Jenik (Jeannot). Il ne faisait rien à la maison que de se salir aux cendres du poêle. Il demanda aussi à son père la permission d’aller courir le monde pendant trois ans. Le père lui dit : « Va, si tu veux, imbécile ! Que pourrais-tu gagner en route ? » Il ne fit point attention aux objections paternelles et obtint la permission de partir. Le père le laissa partir avec une très grande joie, heureux de s’en débarrasser : il lui donna même une belle somme pour le voyage.
Une fois en route, Jenik arriva dans une prairie où il vit des bergers en train de tuer un chien. Il les pria de ne pas le tuer, mais de le lui donner. Ils lui en firent cadeau. Il continua sa route et le chien le suivit. Un peu plus loin, il vit un chat qu’on allait tuer, il demanda sa grâce et le chat le suivit. Enfin, dans un autre endroit, il sauva de même un serpent dont on lui fit cadeau. Et