aux pieds osseux. La jeune fille n’était pas sotte : elle alla d’abord trouver sa vraie tante, et celle-ci lui dit ce qu’elle avait à faire quand elle arriverait chez Baba-Iaga.[1]
Elle trouva Baba-Iaga dans sa chaumière occupée à tisser.
— Ma mère m’a envoyée te prier de lui prêter une aiguille et du fil pour me faire une chemise.
— Bien, assieds-toi et tisse.
La jeune fille s’assit auprès du métier ; la Baba-Iaga sortit et dit à sa servante :
— Va faire chauffer un bain et lave-moi ma nièce ; fais bien attention que je veux la manger à mon déjeuner.
La jeune fille, entendant cela, faillit mourir de peur ; elle va prier la servante :
— Ma bonne amie, allume le bois ; mais verse l’eau dessus ; apporte l’eau dans un crible.
Et elle lui donna un mouchoir.
La Baba-Iaga attendait ; elle vint à la fenêtre et demanda :
— Tisses-tu, ma chère enfant ?
- ↑ J’ai supprimé ici quelques détails qui sont répétés plus loin.