elle sera retournée à la maison. Et elles revinrent au village ; mais Blanche-Neige n’y était pas.
On la chercha le lendemain et le surlendemain ; on parcourut tous les bois, on battit tous les buissons : nulle trace de Blanche-Neige.
Longtemps Ivan et Marie pleurèrent leur Blanche-Neige, longtemps la pauvre mère alla la chercher dans le bois ; elle criait comme le coucou : Blanche-Neige, viens, ma colombe !
Plus d’une fois il lui sembla que la voix de sa fille lui répondait. Ah ! mais non, ce n’était pas Blanche-Neige.
Qu’était donc devenue Blanche-Neige ? une bête féroce l’avait-elle entraînée dans le bois murmurant ? Un oiseau ravisseur l’avait-il emportée vers la mer bleue ?
Non, ce n’était pas une bête féroce qui l’avait entraînée dans le bois murmurant ; non, ce n’était pas un oiseau ravisseur qui l’avait emportée vers la mer bleue. Quand Blanche-Neige s’était mise à courir avec ses compagnes, elle s’était tout à coup évanouie en une légère vapeur, en un nuage transparent, et elle s’était envolée vers les hauteurs célestes.