mirent à faire une bonne femme en neige ; Ivan et Marie les regardaient pensifs.
Tout à coup Ivan sourit et dit :
— Femme, si nous faisions une bonne femme en neige ?
Marie était de bonne humeur.
— Pourquoi non ? dit-elle ; nous pouvons bien nous amuser un peu. Mais à quoi bon faire une bonne femme ? Faisons-nous plutôt un enfant de neige, puisque Dieu ne nous en a pas donné de vivant.
— Tu as raison, dit Ivan.
Et il prit son bonnet et s’en alla au jardin avec la vieille.
Et, en effet, ils se mirent à faire une poupée de neige : ils façonnèrent un petit corps, de petites mains, de petits pieds ; au-dessus de tout cela ils placèrent une boule de neige et en firent la tête.
— Dieu vous soit en aide ! leur dit un passant.
— Grand merci, répondit Ivan.
— Le secours de Dieu est toujours bon à quelque chose, ajouta Marie.
— Que faites-vous donc ?
— Tu le vois, répondit Ivan.
— Une fille de neige, ajouta Marie.