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Ils apprennent à lire le persan et l’arabe, autant qu’il est nécessaire pour comprendre les livres religieux et le « Chériât » (Code) d’après lequel tout bon Musulman doit régler sa vie.

Ils lisent différentes traductions du Koran (Téfsir) et les Hâdis (les sentences de Mohammed) en arabe, ainsi que d’autres livres de morale qui leur enseignent à vivre conformément aux préceptes de Mohammed.

Ils apprennent en même temps quelques métiers à la maison tels que celui de relieur, tailleur, cordonnier, menuisier et confectionnent des ouvrages en cuir de couleur sur un fond uni pour meubles, coussins, bottes, selles, sacs de voyage, pantoufles, etc.

Tout Tartare, à moins d’être un mendiant, est tenu d’apprendre tout ce que nous avons mentionné. Quelques uns quittent le « médressé » à quinze ou seize ans pour aider leurs pères dans le commerce ; dans ce cas ils ont le droit de se marier à dix-huit ans. Tandis que ceux qui veulent s’instruire davantage et mériter le titre honorable de « mollah », restent au « médressé » pendant huit ou dix ans et continuent leurs études de la manière suivante. On leur donne une petite chambre au « médressé » gratis, car toutes les écoles musulmanes sont gratuites, mais ils s’habillent et se nourris sent à leurs frais en préparant leur nourriture eux-mêmes.

Dans le courant de ces dix années ils doivent bien étudier les sciences suivantes en langue arabe :

la grammaire, la syntaxe, la théologie, le Chériât, c’est à dire la législation, la philosophie ; un manuel expliquant la manière d’agir selon le Koran ; la cosmographie, l’explication des « hadis » ; l’explication du Koran ; l’arithmétique et la partie de Chériat qui traite