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Troisième Partie.


Quelques considérations sur la civilisation tartare.



On juge de la civilisation des peuples, d’après les édifices, les monuments, les bibliothèques qu’ils ont laissés. Or, comme tous les édifices tartares, excepté le mausolée de Schah-Ali, connu sous le nom de Tour de Suyun-biké ont été détruits et rasés, on ne peut guère s’en faire une idée. On sait seulement que les mosquées étaient en pierre, le palais peut-être aussi, mais que la plupart des habitations étaient en bois. Quant au style de ces monuments, aucune trace ne nous en est restée. Les Tartares disent qu’il y avait au palais du Khan une riche bibliothèque qui a été anéantie dans le désastre général. Quant aux ustensiles, aux étoffes et aux objets d’armements, il n’y a aucun doute sur leur provenance ; ils venaient de la Crimée qui à son tour les recevait de l’Égypte et de Constantinople ; les Khans de la Crimée en effet entretinrent toujours de bonnes relations avec les Sultans égyptiens qui leur envoyaient de riches cadeaux en objets précieux de tous genres. Ils leur en voyaient aussi des esclaves, des animaux rares, chevaux,