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sortiléges et rendre de nouveau le temps favorable aux Russes. On continua les travaux commencés pour effectuer le siége ; on creusa des mines, on approcha des tours de la ville et pour la mieux bombarder, les Russes construisirent au camp d’Arsk et amenèrent sous les murs de Kazan une tour en bois de dix mètres de haut, munie de canons, de fusils et d’excellents tireurs. Cette tour fut placée entre les portes d’Arsk et du Tzar[1]. Pour se défendre du feu des canonniers russes qui attaquaient les assiégés bien au-dessus de leurs murailles, ces derniers construisirent des terrasses et des blindages, derrière lesquels ils se tenaient cachés. Les Russes formèrent le projet de faire sauter ces blindages et de creuser à cet effet des mines du côté du camp d’Arsk.

L’explosion eut lieu le 30 septembre. Profitant de l’alarme des Kazaniens, les voïvodes se hâtèrent d’avancer les tours qu’ils avaient préparées d’avance. Les Kazaniens s’étant imaginé que les Russes allaient prendre la ville d’assaut, se ruèrent en masses épaisses hors des murs de la ville, et le camp d’Arsk devint une arène, où se déroulèrent les épisodes d’un combat sanglant. Les troupes finirent par battre en retraite, parce que les autres détachements ne purent leur venir en aide à temps ; néanmoins les résultats de ce combat furent tous en faveur des Russes et le Prince Vorotynsky sut occuper et garder la tour d’Arsk, ce qui lui donna la clef du côté oriental de la forteresse de Kazan. La prise de cette position assurait le succès de l’assaut de la ville qui fut fixé au 2 octobre. À la veille de ce jour, on fit tous les préparatifs indispensables, et les soldats se

  1. La porte d’Arsk se trouvait à l’endroit de la rue Pokrovskv d’aujourd’hui, et celle du Tzar sur la colline de la Clinique actuelle.