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XII.

Djân-Ali-Khan (1531-1535).


Djan Ali monta sur le trône de Kazan le 29 juin 1531 au moment où la ville entretenait avec Moscou les relations les plus amicales. La Russie avait alors une influence prépondérante sur la capitale tartare : c’est Moscou qui dirigeait toutes les affaires de Kazan, tant intérieures qu’extérieures. En 1533 le Grand-Duc de Moscou autorisa Djânali à conclure un mariage avec Suymnbéka, la fille d’un noble mirzà de Nogaï, nommé Youssouf ; il espérait bien ainsi pacifier la Horde de Nogaï, toujours hostile à Moscou. Cette même année l’ex-Khan Schah-Ali, qui avait commencé à intriguer avec un parti kazanien et Nogaï contre son frère, fut incarcéré à Béloôzéro. Les relations pacifiques avec Moscou durèrent aussi longtemps que le règne de Djânali, mais en revanche elles étaient loin d’être ami cales avec la Crimée. L’ex-Khan Séfa-Guiray voulant se venger d’avoir été déposé, ne cessait point de pousser contre Moscou son oncle, le Khan Sahib-Guiray (qui avait été aussi déposé du trône de Kazan en 1524).

Le Grand-Duc Vassily II mourut en décembre 1533 et eut pour successeur son fils adolescent, Jean IV, le futur Jean le Terrible, le conquérant de Kazan. Les Kazaniens réitérèrent leurs serments de fidélité envers le Grand-Duc en lui envoyant des chartes, ce qui ne les empêcha pas du reste de se préparer à une nouvelle trahison. On voit donc que les traits distinctifs du