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qu’il s’occupait de l’organisation intérieure de son nouveau royaume. Il réapparait dans l’histoire de Russie en 1444 aux portes de Nijny-Novgorod, dont il s’empare subitement. L’année suivante (1445) il livre aux Russes une bataille, dont l’issue leur fut malheureuse à Souzdal, et fait prisonnier le Grand Duc de Moscou Vassily Vassiliévitch.

Oulou-Mohammed se trouvait à cette époque à l’apogée de sa gloire ; il tenait entre ses mains le Prince de la Moscovie lui-même, bonheur qu’aucun souverain du royaume de Boulgar, n’avait jamais eu. Mais son triomphe ne fut point de longue durée. Il eut vent des désordres qui commençaient à Kazan… on disait que son fils Mahmoutek conspirait contre lui… Le Khan rendit la liberté à son illustre prisonnier, et se hâta de courir à Kazan pour voir ce qu’il en était. C’était en automne de 1445. Une bien triste destinée l’y attendait ;

    de villes, de maisons, de murs et de tours. On veut ainsi faire un sacrifice pour apaiser la colère des forces ennemies et se concilier les forces gardiennes de la ville pour qu’elles lui donnent par la suite une longue durée.

    Malheureusement lors de la construction de Kazan, ces forces mystérieuses furent trompées par l’enterrement d’un chien au lieu du fils d’un Khan, et cela fut cause de la courte durée du règne des Musulmans à Kazan et de leur sujétion à la domination des infidèles. Ce récit est complètement d’accord avec le fatalisme musulman ou « kader. »

    Une autre variante de la légende des serpents, d’après laquelle le terrible serpent Djilan (ou Zilant), en se sauvant du feu, s’est plongé dans le Lac de Kabane pour se venger tôt ou tard des nouveaux venus, — est née de la foi inébranlable en la prédestination