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le père d’Alexandre Anne du Bard de Curley (1765-1849). On arrive alors à Alexandre du Bard de Curley (1805-1874) grand’père maternel de M. de Régnier, et qui épousa, en 18S2, Mademoiselle de Guillermin.

Honfleur est une petite ville pittoresque, bâtie en amphithéâtre au pied de jolies collines à l’embouchure de la Seine. On y voit une église de style gothique, en bois, séparée de sa tour par une rue, et tout ornée, à l'intérieur, de vieilles statues et de panneaux du XVI e siècle ; une autre église du XVIIe siècle, avec une tour octogonale en pierre, et une autre église encore, XVe et XVIe siècles, convertie en musée régional. Plusieurs autres musées, de vieilles maisons du XVIe siècle, des arbres séculaires, et, sur la colline de la Côte de Grâce, une chapelle fondée en 1034 par Robert le Magnifique et reconstruite en 1606. « J’aime les charmants coteaux couverts d’arbres qui bordent l'Océan au couchant de Honfleur, écrivait Stendhal en 1837 (1). On jouit de six lieues de forêt en tous sens et de l’air de la mer. » M. de Régnier passa dans cette ville une partie de son enfance, jusqu’à l’âge de sept ans. Dans un petit volume qui a pour titre Le Trèfle blanc, au chapitre intitulé : La Côte Verte, il a noté quelques-unes des impressions qui lui sont restées de ses premières années. En 1871, sa famille vint à Paris, et en 1874 il entra au Collège Stanislas. Il y fut un assez bon élève, et j’y ai vu le tableau du Concours général de 1882, où il eut un accessit d’histoire. Bachelier en 1883, il fit ensuite son Droit, plutôt pour gagner du temps, sa famille voulant qu’il ait un métier, puis passa l’examen des Affaires étrangères. Il y avait (1 Mémoires d’un Touriste.