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directeur des ateliers de la Monnaie, qui n’obtint la cession de ce bronze qu’à la condition que les balanciers seraient cerclés d’un collier sur lequel on lirait : « Bronze pris à Austerlitz sur l’ennemi. 2 décembre 1805. » L’une de ces cages existe encore au musée de l’Hôtel des Monnaies.

Le Musée centennal nous avait montré quelques-uns des types les plus intéressants de couverts de cette époque, nous avons déjà donné au Livre I, chapitre m, les types de couverts unis appartenant au dix-septième siècle et qui ont fait partie de la collection de M. Paul Eudel

Le balancier à bras.
(Gravue de l’Encyclopédie.)


M. Germain Bapst, dans sa monographie de l’orfèvrerie française à la cour de Portugal, a reproduit le service de couverts que l’orfèvre Fr. Thomas Germain avait exécuté pour le roi, mais à une trop petite dimension pour les reproduire ici.

Nous trouvons également dans la vitrine du Musée centennal des couverts du dix-neuvième siècle de l’époque impériale ; l’un qui dut être fabriqué par Biennais sur un dessin de Percier et dont les matrices existent encore chez un des principaux orfèvres de Paris, l’autre qui est de Biennais et que M. Bernard Franck avait exposé, c’est le couvert qui a servi à Napoléon Ier pendant son exil à Sainte-Hélène. Il appartenait à la reine Hortense. Lors de son départ pour l’exil, l’Empereur quittait la Malmaison où il avait passé ses dernières journées, avec un bagage modeste où il avait à peine réuni les objets de première nécessité. La reine Hortense glissa, au dernier moment, ce couvert dans la valise de l’Empereur