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Cartouche par Babel, exécuté pour le mariage du Dauphin (1748).

CHAPITRE CINQUIÈME

Apogée de l'orfèvrerie du style Louis XV. — Chefs-d'œuvre exposés au Musée centennal. — Les orfèvres François-Thomas Germain et Jacques Roëttiers. REPRENONS au point où nous l’avons laissé, c’est-à-dire entre les aimées 1750 à 1760, l’histoire de l’orfèvrerie durant le dix-huitième siècle. A ce moment, on a définitivement renoncé, sinon à la rocaille, du moins à ses exagérations. C’est l’époque triomphale de l’orfèvrerie. Pour ma part, c’est aux chefs-d’œuvre de cette période que j’accorde ma plus complète admiration. Sans doute, ce n’est plus l’art de la Renaissance et du dix-septième siècle dérivé de l’architecture, esclave de la ligne correcte, et tirant de celle-ci toute sa signification expressive. Mais l'argenterie du beau temps de Louis XV, tout imprégnée qu’elle paraisse d’un esprit révolutionnaire, devait paraitre aux contemporains au moins