Page:L'homme, cet inconnu.djvu/96

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
II
DIMENSIONS ET FORME DU CORPS.

Le corps humain se trouve, sur l'échelle des grandeurs, à mi-chemin entre l'atome et l'étoile. Suivant les objets auxquels on le compare, il apparaît grand ou petit. Sa longueur est équivalente à celle de deux cent mille cellules des tissus, ou de deux millions de microbes ordinaires, ou de deux milliards de molécules d’albumine placées bout à bout. Par rapport à un atome d'hydrogène, il est d’une grandeur impossible à imaginer. Mais, comparé à une montagne, ou à la terre, il devient minuscule. Pour égaler la hauteur du mont Everest, il faudrait placer, debout les uns sur les autres, plus que quatre mille hommes. Le méridien terrestre équivaut approximativement à vingt millions de corps humains disposés les uns à la suite des autres. On sait que la lumière parcourt en une seconde environ cent cinquante millions de fois la longueur de notre corps, et que les distances interstellaires se mesurent en années de lumière. Aussi notre stature, rapportée à ce système de références, devient-elle d’une inconcevable petitesse. C’est pourquoi les astronomes Eddington et Jeans, dans leurs ouvrages de vulgarisation, réussissent-ils toujours à impressionner leurs lecteurs en leur montrant la parfaite insignifiance de l’homme dans l’univers. En réalité, notre grandeur ou notre petitesse spatiales n’ont aucune importance. Car ce qui est

70