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IV
L'INDIVIDUALITÉ DE LA MALADIE. — LA MÉDECINE ET LA RÉALITÉ DES UNIVERSAUX


Les maladies ne sont pas de Nous observons des gens atteints de pneumonie, de syphilis, de diabète, de fièvre typhoïde, etc. Nous construisons ensuite dans notre esprit des Universaux, des abstractions que nous appelons maladies. La maladie représente l'adaptation de l'organisme à un agent pathogène, ou sa destruction progressive par cet agent. Adaptation et destruction prennent la forme de l’individu qui les subit, et le rythme de son temps intérieur. Le corps est détruit plus rapidement par une maladie dégénérative pendant la jeunesse que pendant la vieillesse. Il répond d’une façon spécifique à tout ennemi, Le sens de sa réponse dépend des propriétés immanentes de ses tissus. L'angine de poitrine, par exemple, annonce sa présence par une souffrance aiguë. On dirait que le cœur est saisi par une griffe d'acier. Mais l'intensité de la douleur varie suivant la sensibilité des individus. Quand cette sensibilité est faible, la maladie prend un autre visage Sans avertissement, sans douleur préalable, elle tue sa victime. On sait que la fièvre typhoïde produit de la fièvre, de la dépression, qu'elle est une maladie grave, demandant un long séjour à l'hôpital. Cependant, certains individus, quoique atteints de cette affection, continuent à vaquer à leurs occupations

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