Page:L'homme, cet inconnu.djvu/285

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
259
LES FONCTIONS ADAPTIVES

gras et en parfaite santé, en ne mangeant que deux fois par semaine. Les animaux qui boivent rarement apprennent à boire beaucoup. Et leurs tissus se mettent à retenir l'eau en grande quantité, et pendant longtemps. Ceux qui sont soumis au jeûne s’accoutument à absorber en un ou deux jours une quantité de nourriture assez grande pour le reste de la semaine. Il en est de même pour le sommeil. On peut s’entraîner à ne pas dormir, ou à dormir très peu pendant une certaine période, et à dormir beaucoup pendant une autre. Il est facile aussi de s'adapter à un excès de nourriture et de boisson. Si un enfant reçoit autant de nourriture qu'il est capable d’absorber, il s’accoutume à manger de façon inutilement abondante. Ensuite, il ne peut plus se passer de cette habitude. Nous ne connaissons pas encore toutes les conséquences organiques et mentales de ces excès alimentaires. Nous savons seulement qu’elles se manifestent par une augmentation du volume et de la taille du squelette, et par une diminution de l’activité générale de l'individu, comme il arrive aux lapins de garenne qu'on transforme en lapins domestiques. Il n’est pas sûr que les habitudes régulières de la vie moderne conduisent au développement optimum des êtres humains. Nous n’avons adopté cette manière de vivre que parce qu’elle est commode et agréable. Elle est certainement différente de celle de nos ancêtres, et des groupes humains qui ne jouissent pas encore de la civilisation industrielle. Mais nous pouvons douter qu’elle soit meilleure.

L'homme s’acclimate à une haute altitude par des modifications de son sang et des systèmes circulatoire, respiratoire, squelettique et musculaire, Les globules rouges répondent à l’abaissement de la pression barométrique en se multipliant. L’{tiret|accom|modation}}