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LES FONCTIONS ADAPTIVES

couvrent la peau d’une couche de sueur qui, en s’évaporant, diminue la température. Les systèmes nerveux central et grand sympathique entrent en jeu. Ils augmentent la rapidité des pulsations car- diaques, dilatent les vaisseaux, déterminent la sen- sation de la soif, ete. Au contraire, quand la tempé- rature extérieure s’abaisse, les vaisseaux de la peau se contractent, la peau devient blanche. Le sang y circule à peine. Il se réfugie dans les organes profonds dont la circulation et les échanges chimiques s’ac- tivent. Nous luttons donc contre le froid, de même que contre la chaleur, par des modifications nerveuses, cireulatoires, et nutritives de notre corps entier. Les variations de la température extérieure, l'exposition à la chaleur et au froid, au vent, au soleil et à la pluie, agissent non seulement sur la peau, mais sur tous les organes. Quand notre existence se passe à l'abri des intempéries, les processus régulateurs de la température, de la masse de sang, de son alcali- nité, ete., deviennent inutiles.

Nous nous adaptons à toutes les excitations qui viennent du monde extérieur, même quand leur vio- lence ou leur faiblesse ébranlent trop ou pas assez les terminaisons nerveuses des organes des sens. La lumière excessive est dangereuse. Les hommes se sont toujours gardés instinctivement contre elle. Et l'organisme possède de nombreux mécanismes ca- pables de l'en défendre. Les paupières et le di phragme de l’iris protègent l'œil quand l'intensité des rayons lumineux augmente. La sensibilité de la rétine décroit en même temps. La peau s’oppose à la pénétration des rayons lumineux par la production du pigment. Quand ces protections naturelles deviennent insuffisantes, des lésions de la rétine ou de la peau se produisent, et aussi des désordres des organes