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LES FONCTIONS ADAPTIVES

le cerveau, dans le squelette. Ni les cellules, ni les humeurs ne réagissent, contre lui de façon à le tuer. 11 ne cède qu’à un traitement prolongé. De même, le cancer ne rencontre aucune opposition de la part de l'organisme. Bénignes ou malignes, les tumeurs sont si semblables aux tissus normaux que le corps ne paraît pas s’apercevoir de leur présence. Elles se développent souvent sur des individus qui restent, en apparence, tout à fait sains. Les symptômes qui se montrent plus tard ne représentent pas une réac- tion de l'organisme. Ils sont le résultat direct des méfaits de la tumeur, qui sécrète des produits toxiques, détruit un organe essentiel, ou comprime un nerf. Le cancer marche de façon inexorable parce que les tissus et les humeurs ne réagissent jamais contre lui.

Au cours des maladies, le corps fait face à une situation nouvelle pour lui. Néanmoins, il tend à s’y adapter en éliminant le facteur pathogène et en répa- rant les lésions causées par lui. Sans ce pouvoir adaptif, les êtres vivants ne pourraient pas durer, car ils sont, sans cesse exposés aux attaques des virus ou des bactéries, et aux défaillances structurales des innombrables éléments des systèmes organiques. C'était uniquement à sa capacité adaptive que l’in- dividu devait autrefois sa survie. Aujourd’hui, grâce à l'hygiène, au confort, à une bonne alimentation, à la douceur de l'existence, aux hôpitaux, aux méde- cins, aux nurses, la civilisation moderne a donné à beaucoup d'êtres humains de mauvaise qualité la possibilité de vivre. Eux et leurs descendants con- “ribuent par une large part à l’affaiblissement des races blanches. Peut-être faudra-t-il renoncer à cette forme artificielle de santé, et cultiver seulement celle qui vient de l'excellence des fonctions adaptives et de la résistance naturelle.