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VI

LES MALADIES MICROBIENNES. — LES MALADIES DÉGÉNÉRATIVES ET LES PHÉNOMÈNES ADAPTIFS. — LES MALADIES CONTRE LESQUELLES L'ORGANISME NE RÉAGIT PAS. — SANTÉ ARTIFICIELLE ET SANTÉ NATURELLE.

Seul, ou à l’aide des sérums spécifiques et de médications chimiques et physiques qui ne sont pas spécifiques, le patient lutte contre les bactéries envahissantes. Pendant ce temps, la lymphe et le sang remplissent, de poisons microbiens et des déchets de la nutrition de l'organisme malade. Des changements profonds se produisent dans le corps entier. Il y a de la fièvre, du délire, une accélération des échanges chimiques. Dans les grandes infections, fièvre typhoïde, pneumonie, septicémie, des lésions apparaissent dans les organes tels que le cœur et le foie. Les cellules manifestent alors des propriétés qui, dans la vie ordinaire, restent virtuelles. Leurs réactions tendent, à rendre le milieu intérieur délétère pour les bactéries, et à stimuler toutes les activités organiques. Les leucocytes se multiplient, sécrètent des substances nouvelles, subissent les métamorphoses dont les tissus ont besoin, s’adaptent aux conditions imprévisibles créées par les facteurs pathogènes, par la défection des organes, la virulence et l'accumulation locale des bactéries. Ils forment dans les régions infectées des abcès, du pus dont les ferments digèrent les microbes. Ces ferments possèdent aussi le pouvoir de dissoudre les tissus vivants. Ils

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