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IV
LA RÉPARATION DES TISSUS.

Lorsque la peau, les muscles, les vaisseaux sanguins, les os d’une région du corps sont lésés par un choc, une brûlure, ou un projectile, l'organisme s'adapte immédiatement à cette situation nouvelle. Tout se passe comme s’il prenait une série de mesures, les unes urgentes, les autres plus tardives, pour réparer les lésions des tissus. De même que dans la régénération du sang, les mécanismes les plus hétérogènes se déclenchent. Ils s'orientent tous vers le but à atteindre, la reconstruction de tissus détruits. Une artère est coupée. Du sang jaillit eu abondance. La pression artérielle s’abaisse. Le patient a une syncope. L’hémorragie diminue. Un caillot se forme dans la plaie. L'ouverture du vaisseau est oblitérée par de la fibrine. L'hémorragie s'arrête définitivement. Pendant les jours suivants, les leucocytes et les cellules des tissus s'insinuent à l'intérieur du bouchon de fibrine et régénèrent peu à peu la paroi de l'artère. Parfois l'organisme est capable de guérir, par ses propres moyens, une petite plaie de l'intestin. D'abord, la région blessée devient immobile. Elle se paralyse momentanément comme pour empêcher les matières fécales de couler dans l’abdomen. Puis, une autre partie de l'intestin, ou la surface de l'épiloon, se fixe sur la plaie et y adhère grâce à une propriété spéciale que possède le péri-

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