Page:L'homme, cet inconnu.djvu/257

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
II
ADAPTATION INTRA-ORGANIQUE. — RÉGULATION AUTOMATIQUE DE LA COMPOSITION DU SANG ET DES HUMEURS.

Quelles que soient nos peines, nos joies, et l'agitation du monde, le rythme de nos organes varie peu. Les cellules et les humeurs continuent, imperturbablement leurs échanges chimiques. Le sang bat dans les artères et ruisselle dans les capillaires innombrables des tissus à une vitesse presque constante. Il y a une différence frappante entre la régularité des phénomènes qui se passent dans notre corps, et l'extrême variabilité de ceux du milieu extérieur, Nos états intérieurs possèdent une grande stabilité, mais cette stabilité n’équivaut pas à un état de repos ou d'équilibre. Elle est obtenue, au contraire, par l’activité incessante de l'organisme tout entier. Pour maintenir la constance de la composition du sang et la régularité de sa circulation, un nombre immense de processus physiologiques sont nécessaires. La tranquillité des tissus est assurée par les efforts convergents de tous les systèmes fonctionnels. Et ces efforts sont d'autant plus grands que notre vie est plus irrégulière et violente. Car la brutalité de nos relations avec le monde cosmique ne doit jamais troubler la paix des cellules et des humeurs de notre monde intérieur.

Le sang ne subit pas de grandes variations de pression et de volume. Cependant, il reçoit et perd,

231