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V

LA LONGÉVITÉ. — IL EST POSSIBLE D'AUGMENTER LA DURÉE DE LA VIE. — EST-IL DÉSIRABLE DE LE FAIRE?

Le plus grand désir des hommes est la jeunesse éternelle. Depuis Merlin jusqu’à Cagliostro, Brown- Séquard, et Voronofi, charlatans et savants ont poursuivi le même rêve et souffert la même défaite. Personne n’a découvert le suprême secret. Cepen- dant, nous en avons un besoin de plus en plus impé- rieux. La civilisation scientifique nous a fermé le monde de l'âme. Il nous reste seulement celui de la matière. Nous devons donc conserver intacte la vigueur de notre corps et de notre intelligence. Seule la force de la jeunesse permet la pleine satisfaction des appétits et la conquête du monde extérieur. Elle est indispensable à celui qui veut vivre heureux dans la société moderne. Nous avons, dans une cer- taine mesure, réalisé le rêve ancestral. Nous conser- vons plus longtemps l’activité de la jeunesse. Mais nous n'avons pas réussi à augmenter la longueur de notre vie. Un homme de quarante-cinq ans n’a pas plus de chances d'atteindre l'âge de quatre-vingts ans aujourd’hui qu’au siècle dernier. Il est probable même que la longévité diminue, bien que la durée moyenne de la vie soit plus grande.

Cette impuissance de l'hygiène et de la médecine est un fait étrange. Ni les progrès réalisés dans le

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