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VI

LES RELATIONS DES ACTIVITÉS MENTALES ET PHYSIOLOGIQUES. — L'INFLUENCE DES GLANDES SUR L'ESPRIT. — L'HOMME PENSE AVEC SON CERVEAU ET TOUS SES ORGANES.

Les activités mentales dépendent évidemment des activités physiologiques. Nous observons des modifications organiques correspondant à la succession de nos états de conscience. Inversement, des phénomènes psychologiques sont déterminés par certains états fonctionnels des organes. En somme, l’ensemble formé par le corps et la conscience est modifiable aussi bien par des facteurs organiques que mentaux. L'esprit se confond avec le corps comme la forme avec le marbre de la statue. On ne pourrait pas changer la forme sans briser le marbre. Nous supposons que le cerveau est le siège des activités psychologiques parce qu’une lésion de cet organe produit des désordres immédiats et profonds de la conscience. C’est probablement au niveau de la substance grise que l'esprit, suivant l'expression de Bergson, s’insère dans la matière. Chez l'enfant, l'intelligence et le cerveau se développent de manière simultanée. Au moment de l’atrophie sénile des centres nerveux, l'intelligence diminue. La présence des spirochètes de la syphilis autour des cellules pyramidales amène le délire des grandeurs. Lorsque le virus de l'encéphalite léthargique attaque les

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