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LE CORPS ET LES ACTIVITÉS PHYSIOLOGIQUES

traits à notre volonté. Et même, si nous pensons à eux, leur automatisme se trouve gêné. Bien que les mouvements qui maintiennent notre attitude et permettent la marche soient aussi commandés par la moelle, leur coordination dépend du cervelet. Ainsi que la moelle et le bulbe, le cervelet n’intervient pas dans les processus mentaux.

L’écorce cérébrale est une mosaïque d’organes nerveux distincts, qui sont en rapport avec les différentes parties du corps. Par exemple, la région latérale du cerveau, connue sous le nom de région de Rolando, détermine les mouvements de préhension, de locomotion, et aussi ceux du langage articulé. En arrière d’elle, se trouvent les centres de la vision. Les blessures, les tumeurs, les hémorragies de ces différents districts se traduisent, par des troubles des fonctions correspondantes. Des désordres analogues apparaissent, quand les lésions siègent sur les fibres unissant ces centres aux centres inférieurs de la moelle. C’est dans l’écorce cérébrale que se produisent les réflexes, que Pavlov a étudiés sous le nom de réflexes conditionnels. Un chien sécrète de la salive quand un aliment est placé dans sa bouche. C’est un réflexe inné. Mais il sécrète aussi de la salive quand il voit la personne qui, d’habitude, lui apporte sa nourriture. C’est un réflexe conditionnel, ou acquis. Grâce à cette propriété du système nerveux, l’homme et les animaux sont éducables. Si l’écorce cérébrale est enlevée, l’acquisition de nouveaux réflexes devient impossible. Toute cette connaissance est encore rudimentaire. Rien ne nous permet de comprendre les relations de la conscience et des processus nerveux, du mental et du cérébral. Nous ne savons pas comment les événements qui se passent dans les cellules pyramidales sont influencés par des événe-