Page:L'envers de la Guerre - Tome 1 - 1914-1916.djvu/95

Cette page a été validée par deux contributeurs.

haussés au music-hall, puis aux théâtres subventionnés, codirigent l’Opéra-Comique, en hostilité d’ailleurs avec Gheusi, actuellement à l’État-Major Galliéni. Aussi Tristan Bernard dit-il : « Joffre va porter un coup droit à Galliéni : il va prendre les Isola dans son État-Major. »

— Tristan avait demandé au député Tardieu, tout-puissant à Chantilly, une vague place de secrétaire. Celui-ci refusa. À quoi Tristan répondit : « Je croyais que vous aviez dans la vie militaire une place équivalente à celle que vous aviez dans la vie civile. Excusez-moi. Je ne veux pas vous attirer d’ennuis de la part de vos chefs ».

— Parlant de l’Italie, de la Roumanie, de la Grèce, un journal nomme ce groupe la Triple Attente.

Mme Poincaré fut à Sampigny pour chercher les manuscrits de son mari dans leur maison bombardée. Ils étaient sains et saufs. Parbleu !

— Ribot continue à se montrer très sévère pour ses collègues, surtout pour Delcassé.

— Le militaire français n’aime pas le militaire anglais. C’est la mésentente cordiale. Bouttieaux voyant un succès anglais à Neuve-Chapelle, en conclut ironiquement qu’il ne doit plus y avoir d’Allemands par là. Comme les Anglais ont fait l.720 prisonniers, je réponds qu’il y avait au moins 1.720 Allemands. « Il n’y avait que ceux-là », riposte Bouttieaux.

— Pierre Loti a trouvé dans un fortin une chatte ombrageuse qu’il garde dans sa chambre à l’hôtel d’Orsay. Envoyé en mission, il confie sa chatte aux R… Et, dans ce calme et somptueux sanctuaire, c’est le déchaînement de la bête, qui bondit au faîte des candélabres, de là sur les épaules de ses hôtes,