mourir pour la nation. Surtout quand on pense qu’on ne faisait rien pour cette nation dans la paix.
— Un dessin de la Guerre Sociale. On demande à un soldat dans la tranchée : « Que faisiez-vous avant la guerre ? — De la neurasthénie. » Tout le monde d’applaudir. Ainsi, la guerre a réveillé les énergies. Mais sacrebleu, ce monsieur pouvait bien réveiller ses énergies dans la paix. Il n’avait, par exemple, qu’à parcourir les hôpitaux, les usines, les taudis. Il y aurait trouvé à s’employer, à s’utiliser, à servir. Eh bien non. Il leur faut l’égorgement de la planète pour secouer leurs petites vapeurs. Admirable résultat : des millions d’hommes tués pour un « spleen » dissipé.
— Le soldat au front n’a pas le droit d’aller à l’enterrement de son père. (Exemple du fils de Camille L… On lui refusa la permission). Sans cela, n’est-ce pas, tous les soldats se mettraient à perdre père et mère !
— N… me dit que les conseils de révision ont âprement repris les réformée anciens : des hernieux avec des grosseurs comme des têtes d’enfant, un borgne à qui l’on dit : « Bah ! un œil vous suffira pour tuer les Boches. » Et le Dr Salvy a vu reprendre un typhique convalescent de trois semaines, un tuberculeux à hémoptysies. Ce sont des repris d’injustice.
— Caillaux, chargé de mission au Brésil, assiste à une séance de la Chambre brésilienne, invité par le bureau. Un député clérical proteste. Interpellation. Le parti Caillaux obtient 134 voix contre 14. Jamais il n’eut si belle majorité.
— Tristan Bernard raconte l’histoire de la vieille femme qui fut victime des violences allemandes et,