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disent qu’il fut sifflé. Les autres, acclamé. Tous avaient peut-être raison. Question de quartier et de forces de police.

— À propos de la reprise possible des théâtres et des obstacles à ce projet, M. Thomson dit : « Pas de famille où il n’y ait du noir. »

— On parle toutefois de prolonger la vie des cafés jusqu’à 10 heures du soir, d’encourager les matinées, les concerts.

— Au début de la guerre, on appela la classe 1914. Seize cents jeunes gens étaient convoqués à Bar-le-Duc. Vainement essaya-t-on d’arguer que la ville était menacée, qu’ils risquaient d’être pris. On les y convoque tout de même.

— On fait un Livre Jaune sur la guerre. Des rapports de nos représentants en Allemagne disaient que les articles et discours de Humbert et Clemenceau ont joué un grand rôle dans la décision de l’Allemagne. Viviani a fait rayer ces deux noms sur les épreuves, pour épargner ces deux hommes dans l’Histoire.

— Il y a toujours (5 novembre) des froissements sur le retour à Paris. Le Conseil des ministres s’émeut d’une note de l’agence Havas où Poincaré semble dire que le Gouvernement le retient à Bordeaux. Viviani et Briand, le même soir, à l’État-Major, en attendant le communiqué, éclatent à haute voix en propos amers contre le président devant des officiers.

— Curieuse, cette autorisation de faire dire des messes dans les hôpitaux. On crée ainsi autant de chapelles, qu’il sera plus tard difficile de supprimer. Millerand doit subir la suggestion de l’État-Major et peut-être de personnes plus proches.

— 7 novembre. Briand raconte sa visite dans