de hautes bottes au moment où l’étoile et le cuir doublent de prix…
— Le permissionnaire casqué, celui qui revient du front, ne sourit jamais. Il a la mort devant les yeux.
— Les gares d’arrivée à Paris sont infestées de filles qui assaillent les soldats. On fait peu contre ce danger.
— Le député Favre, le 6 juin, interpelle sur Verdun. Il amène Briand à accepter un Comité secret pour le 16 juin. Son succès est caractéristique. Il avait fait la première interpellation de toute la guerre. On le traitait alors de fou.
— Le 7. Sarrail voulait arrêter les souverains grecs. Briand s’y oppose : « Cela amènerait des complications diplomatiques. »
— On demande à J. Reinach d’intervenir en faveur des juifs russes. « Je ne suis pas juif, mais libre-penseur. »
— Tristan fait dire à des Anglais, sur la disparition de Kitchner : « Oh ! c’est malheureux… Un si beau bateau. »
— Les frères F… réunissent Barrès et Humbert. Celui-ci reproche à Barrès de tromper les lecteurs de l’Écho de Paris par son optimisme. « Je leur verse un ballon d’oxygène », répond Barres.
— Viviani, retour de Russie, dit qu’il est assez content de son voyage. Il n’y a pas de puissant parti germanophile là-bas. Les Russes envoient 60.000 hommes en France et une brigade à Salonique.
— Une manœuvre serait préparée pour discréditer, le cas échéant, le Comité secret. On enverrait des indiscrétions en Suisse, et on accuserait ensuite les députés de ces fuites. Un députée dévoile ce plan à une de ses amies.