à attendre le ministre de l’Intérieur dans son bureau. Il vint et leur donna l’ordre d’arrêter, pour bruit alarmistes et fausses nouvelles, 200 personnes à trouver. On les trouva.
— Le 7. Galliéni, au Conseil, a voulu démissionner. Il se dit malade, invoque le témoignage de cinq médecins. D’une réunion à 6 heures du soir, il résulte que la démission est ajournée, mais que l’arrangement reste précaire.
— Le 8. Briand parle de Lyautey pour remplacer Galliéni. Il avait pensé à Barthou, mais prétend que ce dernier refuserait. Contre Lyautey, il y a sa surdité, le vide qu’il laisserait au Maroc, sa qualité d’académicien, qui le solidarise à Poincaré. Briand dit aussi que le G.Q.G. reparle d’une contre-offensive à Verdun.
— Pour le ministère de la Guerre, on met aussi en avant la combinaison de Joffre ministre. Mais on recule devant la nomination de Pétain généralissime, par crainte d’un coup d’État et parce qu’on aime mieux le voir à la tête des troupes.
— Le 7. À un déjeuner le député Renaudel prédit encore la fin de la guerre en juillet prochain. Il cite aussi un ordre de Joffre du 8 août 1914, où ce général dit que l’attaque allemande sur Liège est une feinte et que la véritable invasion viendra de l’Est.
— Le 8. Victor Margueritte raconte qu’on a coupé à la censure un article d’un critique militaire allemand, où l’auteur regrettait que les Français et les Allemands ne fussent pas alliés, car alors ils auraient le monde.
— Richard raconte que les espionnes séduisent volontiers les aviateurs. Elles les questionnent sur les nouveaux appareils, sur les raids projetés. Richard