nion. Conclusions modérées, qui néanmoins sacrifient Sarrail. On reparle pour lui des Dardanelles. Millerand fait toutes ses réserves à ce sujet. On a peur aussi qu’il refuse. Sembat s’abstient dans ce débat.
— Le 24. Sarrail accepterait les Dardanelles, affaire qu’on amplifierait par l’Asie-Mineure.
— Gouraud avait écrit que nous avions échoué aux Dardanelles par la présence d’éléments juifs dans les troupes coloniales. Quand il est blessé, un médecin israélite s’écrie : « C’est le doigt de Jéhovah ! »
— Écho de l’Artois. Foch et Joffre déjeunent à Doullens. On leur annonce que Carency est pris. Ils s’écrient : « C’est impossible ! » Le succès n’était ordonné que pour le lendemain.
— À propos des notes envoyées par l’Amérique à l’Allemagne sur le Lusitania, Garrett, ministre plénipotentiaire des États-Unis, me dit que tout cela est bien délicat, à cause des marchands de coton qui veulent continuer de vendre à l’Allemagne.
— Sarrail aurait refusé à Millerand d’aller aux Dardanelles. À quoi le ministre aurait répondu : « Général, je n’ai pas entendu. » Plus tard, Sarrail accepte.
— Le tzar dit à notre ambassadeur qu’il poursuivra la lutte à outrance, malgré le parti germanophile qui veut une paix séparée. Il envisage la chute de Varsovie, mais aussi le moment où la Russie aura des munitions.
— On raconte les cruels effets des gaz asphyxiants, la pneumonie qui dure quatre jours, emplit d’eau le poumon et entraîne la mort.
— Le ministère est menacé par l’affaire Sarrail et la question du contrôle parlementaire des armées. De fait, les gauches ne veulent plus de Millerand