les Anglais. » Il faut ajouter que Barrès veut obstinément une fête nationale de Jeanne d’Arc, ce qui paraît assez inopportun en temps d’alliance anglaise.
— Le fétichisme pour Joffre se manifeste dans les cartes postales avec actions de grâce à son adresse, des médailles porte-bonheur à son effigie, etc.
— Bouleversement des mentalités. Le docteur R…, pacifiste, voit la nécessité, pour l’Italie, de faire la guerre. Il ne conçoit plus le bonheur de la paix. Pour son extension, son commerce, sa puissance, il faut que l’Italie se batte.
— Le 18. Un ministre expose devant moi que nous devons nous emparer des charbonnages de la Westphalie, car le charbon donne la richesse industrielle et c’est la seule façon pour l’Allemagne de s’acquitter. Naturellement, ayant le sous-sol, on sera obligé de garder le sol. Je le sais inspiré par un métallurgiste.
— Oh ! la joie de ce lieutenant, bras en écharpe, Légion d’honneur à la tunique, qui papillonne, ailé, parmi des dames, dans le métro…
— Dans un déjeuner privé, à la mi-avril 1915, Joffre aurait dit qu’il n’y aurait plus d’Allemands en France en mai.
— On appelle le vieil empereur François-Joseph l’Increvable.
— Le 10 avril, Poincaré est à Nieuport. Un avion allemand lance un obus vide avec l’inscription : « Œuf de Pâques offert par les Allemands à M. Poincaré ». On y voit la puissance d’espionnage allemande.
— On dit que les hésitations de Ferdinand de Bulgarie viennent de ce qu’il a mis ses économies en Autriche. Celles du roi d’Italie, de ce qu’il a de