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« Il faudrait qu’il fût bien aveugle pour ne pas voir que vous comptez, en effet, parmi les plus dévoués et les meilleurs de ses collaborateurs. (Applaudissements.)

« Il faudrait qu’il fût bien oublieux des services rendus pour ne pas songer que c’est a vous que revient l’honneur de toute une orientation de son administration de Paris.

« Lorsque vous avez fondé, en 1885, votre association des Amis des Monuments parisiens (et ce sera le grand honneur de M. Charles Normand d’en avoir pris l’heureuse initiative), vous avez obéi au point de vue national, comme au point de vue parisien, au mobile le plus élevé. »

Et faisant allusion à la Commission officielle qui est comme le complément de l’œuvre des Amis, M. le Préfet ajoutait :

« La Commission du « Vieux Paris » c’est donc votre sœur plus jeune chargée de faire passer dans la pratique, les judicieuses observations que vous fournissez, à moins qu’elle ne soit plutôt fille de votre œuvre, logiquement née d’elle. (Applaudissements.)

« Aussi, Messieurs, suis-je assuré de traduire des sentiments bien réels en disant que le Préfet de la Seine et la Commission du « Vieux Paris » confondent, en ce jour, leurs sentiments dans une même expression de gratitude envers vous.

« Et je les résume dans le toast que je vous porte, car je lève mon verre en l’honneur de votre Président M. Charles Normand, et de vous tous qui m’accueillez si aimablement. (Applaudissements nombreux et répétés.) »

C’est pourquoi tant d’associations créées par des municipalités sous le vocable de Vieux Lyon et autres villes, sont petites filles des Amis des Monuments, et comme héritières de leurs pensées. Puis chacun à son tour, chacun voulut connaître sa Ville que, avant tous autres, les Amis des Monuments parisiens eurent l’idée, originale alors, de parcourir et d’étudier. On sait quel fut le succès d’une initiative, qui me valut jadis plus d’une raillerie, mais qui assura la sauvegarde de certains monuments : et, tout d’abord, du premier théâtre parisien, les Arènes-théâtre de la rue Monge, monument qui fut l’objet de la première de nos excursions secourables.

Pour en conserver les souvenirs ou permettre l’étude, j’entrepris la création à d’Itinéraires artistiques ; lourde charge, que nul jusqu’ici ne s’est soucié d’assumer de telle manière, et dont chaque jour quelque partie approche de l’achèvement.

Puis on se plût à étudier les procédés et moyens de conservation des œuvres d’art, exposés dans une suite d’études, publiées dans l’Ami des Monuments et des Arts. On y a reproduit aussi tous les documents officiels, ainsi groupés en une collection précieuse. Aussi le recueil est-il