de Sydney, montre la horde allemande passant devant un crucifix, piétinant des cadavres de femmes, portant des corps d’enfants embrochés à leurs baïonnettes, brandissant des bouteilles de champagne, jetant devant eux des gaz empoisonnés : « En avant, soldats chrétiens !» dit la légende. Et, une autre fois, c’est le Christ qui paraît, au milieu d’eux, portant sa croix, sous les doubles étendards de l’aigle allemande et du croissant, conduit pour la seconde fois au Calvaire. « Jérusalem, Samarie et le mont des Oliviers sont transformés en champs d’exercice pour les soldats turcs sous la direction des Allemands et, au Golgotha, des cibles ont été dressées pour apprendre aux Turcs à tirer sur les chrétiens. » C’est pourtant dans une église que David Wilson représente toutes les fortes têtes de la Germanie, réunies, en foule compacte, chantant pieusement et comme une chose agréable à Dieu l’Hymne de haine, le Gott strafe England, qui a remplacé pour les théologiens de là-bas, les Deissmann et les Dryander, le Pax in terris des Anges de Bethléem. Enfin, une image du Cape Times résume le crime, tous les crimes, dans une vision saisissante, — saisissante, au moins, pour les peuples anglo-saxons, à qui la Chanson du vieux marin, de Coleridge, est familière. Le pont d’un navire, sous le ciel noir ; un albatros y gît, transpercé d’une flèche ; un marin, armé d’une arbalète, le regarde, épouvanté de ce qu’il a fait… « Et il a fait une chose infernale. Et cela leur portera malheur ! » Et l’albatros est la Paix
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