Page:L'Art littéraire - année 1894.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 39 —

Vivre ; discontinu, impressionnisme sérié.

Être ; continu, car inétendu (on ne démêle pas plus les composants de que de ).

Conséquemment :

Quand l’Être devient le Vivre, le Continu devient le Discontinu, l’Être syllogistiquement le Non-Être. Vivre cesser d’Exister.

Vivre, rappelons-le, est entendu vie de relation, vie dans la boîte de guitare du temps qui le moule ; Être, vie en soi, sans ces formes anorthopédiques. Vivre c’est le carnaval de l’Être.


Un Vivant intersèque votre Pérennité : versera le vin de son Temps dans votre Cristal hors-de-forme. Il ne vous modifie possible que si — contrairement aux choses connues — une seule parcelle de lui vous oint (habitude peut-être de Mithridate). Assimilez-vous le, pour que votre crainte cesse.

Ou qu’il disparaisse. Car l’Être et le non-Être sont fort proches, communs qu’ils sont par un élément. Insinué en vous, il sera transmué en votre substance ; expulsé loin de vous, il sera cru votre excrétion.


L’Anarchie Est ; mais l’idée déchoit qui se résout en acte ; il faudrait l’Acte imminent, asymptote presque[1]. — Vaillant de par son nom prédestiné

  1. Toujours. Et pour cela nul autre souci que d’entretenir le poêle des Actes.