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— IV —

encore donner une nouvelle âme à ceux qui pensent, à ceux qui aiment, à ceux qui chantent, et qui veulent que leurs pensées, leurs amours ou leurs chants retentissent au delà des frontières de leurs pays, nous nous sommes efforcé de donner à l’Adjuvilo toute la beauté, la douceur et la sonorité qui convient à la plus humaine des langues.

Selon la remarque très profonde du regretté docteur Javal, pour solutionner la question de la langue auxiliaire il fallait unir les qualités caractéristiques des deux langues européennes les plus répandues dans le monde : l’espagnol et l’anglais  ; prendre du premier l’incomparable sonorité, l’harmonie majestueuse, et lui appliquer la simplicité grammaticale du second  : Nous croyons que l’Adjuvilo répond pleinement à ce programme.

Nous n’avons pas voulu exposer dans ce volume, la théorie complète de l’Ido simplifié nous le ferons dans des ouvrages nouveaux  ; il nous fallait d’abord justifier l’opportunité et l’excellence de notre réforme, et pour cela, montrer que la forme actuelle de l’Ido primitif tel qu’il est propagé par l’Uniono di la Amiki, n’est pas acceptable. Que tous les partisans sincères de la langue la «  meilleure et la plus facile pour tous  » comparent donc impartialement les deux langues, et si, comme cela nous paraît indubitable, la supériorité théorique et pratique de l’Adjuvilo les convainc, qu’ils n’hésitent pas à l’accepter  : Ce serait à la fois un aveuglement impardonnable, une faute grave et un manquement à leurs principes mêmes, que de conserver obstinément des formes qu’ils savent défectueuses  ; et ils mériteraient le reproche de « fétichistes » que les chefs Idistes ont maintes fois fait aux « fidèles » de l’Esperanto.

Tôt ou tard, la forme de l’Adjuvilo s’imposera à l’Ido, cela est certain.