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lier se forment en ajoutant sa. Ainsi on dit : Me-a, tu-a, ni-a, mais il-sa, el-sa, ol-sa.
e) Irrégularités dans les désinences adjectives-pronominales,
où par une incompréhensible bizarrerie, dont on chercherait vainement l’explication logique, certains adjectifs en devenant personnels gardent la terminaison a, certains autres prennent la terminaison o, et une troisième catégorie se transforme en u !
f) Irrégularités dans la dérivation,
où le passage de l’adjectif au substantif contredit souvent la règle générale : Puisque bono d’après la dérivation idiste, signifie un homme bon, richo, un homme riche, santo, un saint, etc., nulo devrait signifier personne et non pas rien, ulo, un homme quelconque et non une chose quelconque, irgo, qui que ce soit, et non, quoi que ce soit, to quo celui qui et non ce qui.

Il y a dans cette inconséquence plus qu’une faute partielle, plus qu’une irrégularité et une complication injustifiables, c’est le vice du système lui-même de dérivation idiste qui se révèle.

Le système espérantiste, malgré des irrégularités que nous croyons remédiables, était, il faut en convenir, — à la fois plus simple et plus logique. Soit l’idée exprimée par l’adjectif bona. Nous pouvons considérer cette idée abstraitement, en elle-même, et nous avons, par la simple substitution de la désinence substantive à la désinence adjective, le mot bono (le bien). Nous pouvons considérer cette idée concrètement soit dans une chose, un objet, et nous avons bon-ajo (une chose bonne), soit dans un individu, et nous avons bon-ulo, (un individu bon). Si maintenant nous considérons la qualité bonne de cet individu ou de cet objet, nous avons bon-eco (la bonté). C’est simple, et c’est complet.