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Mais il faut que les lecteurs sachent quel malpropre personnage est ce M. Bourassa, fils de gentilshommes.

Voici quelques-uns de ses articles où s’exalent toute la laideur et la bassesse de son âme :


M. BOURASSA ET LES CHOSES D’ÉGLISE.


Il (Sir W. Laurier) est venu à Montréal, le Mercredi des Cendres.

Sur ce ton cafard, propre aux gens qui rôdent autour des églises et des sacristies pour ramasser les chapelets, les missels et les porte-monnaies perdus, et au besoin, pour dévaliser les troncs et le boire le vin de messe, la « Presse » annonçait, que le premier ministre était venu rencontrer Mgr. l’archevêque de Montréal…

HENRI BOURASSA.
( « Le Devoir » ), 17 février, 1910.


LE CHEF DANS DRUMMOND ET ARTHABASKA.

M. Louis Lavergne député putatif et futur sénateur, et M Perrault, futur candidat, parcourent le comté, choisissent leurs « délégués », font leurs calculs, prennent leurs mesures ; et lorsque la cuisine, le fourneau, la marmite et les victuailles sont à point, le CHEF FAIT SON ENTREE SOLENNELLE, ET, LE TABLIER SUR LE VENTRE, LA BROCHE ET L’ÉCUELLE AU POING, IL DISTRIBUE LES VIVRES ET DÉFIE SES ADVERSAIRES DE VENIR LE SUPPLANTER DANS LA FAVEUR DES CONVIVES.

Maintenant que le pousse-café et le « gloria » sont avalés, que les chansons à boire ont dégénéré en HOQUETS D’IVROGNES REPUS, il est nécessaire de signaler aux braves gens, encore susceptibles de réfléchir quelquefois, à quelles ressources en est réduit le LAURIERISME et comment il prépare ses triomphes.

HENRI BOURASSA.
(« Le Devoir », 3 nov., 1910)


LA GLOIRE DE SIR WILFRID LAURIER.

En me séparant de lui, je résumai ainsi ma pensée : « Par amour de la gloire facile, du pouvoir et du repos, vous refusez, pour la troisième fois, de lutter pour la défense d’un principe ; vous tournez le dos à ceux qui vous aiment véritablement, qui veulent assurer votre grandeur et votre force véritables, pour vous livrer aux conseils et aux œuvres de ceux qui n’aspirent qu’à manger à l’auge. Prenez garde ; un jour viendra où ceux-là vous entraîneront dans leurs bas-fonds ; et ce pouvoir, que vous ne voulez pas risquer, même de loin, pour la justice et la vérité, VOUS LE PERDREZ IGNOMINIEUSEMENT DANS LA BOUE. »

Cette heure approche. Et quel que soit le résultat, ce soir, — que le candidat ministériel soit défait ou qu’il l’emporte par mille voix — la GLOIRE DU GRAND HOMME EST EN TRAIN DE SOMBRER, ET C’EST DANS LA CROTTE QU’ELLE S’ENFONCE.

HENRI BOURASSA.

La BOUE et la CROTTE, voilà où pateauge aujourd’hui ce fils de preux.

Nous pensions que ceci était le comble de la grossièreté.

Mais il y a mieux, L’ACTION SOCIALE avait trouvé moyen de dévancer son chef, d’escalader ce tas de fumier et de trouver plus fort encore.


LE BAS DE SOIE.


Voici ce qu’écrivait le 19 mars, l’« Action Sociale » :

19 mars, 1910.

Vos petits rouges de Québec, comme vous les appelez, Sir Wilfrid Laurier, ne vous pardonneront pas votre refus de plébiscite. J’ai lu ce qu’a écrit de vous Bourassa. Voilà un homme qui vous connait bien, Sir Wilfrid Laurier, et votre députation canadienne-française asservie à votre autocratie. Fournier a bien fait de la marquer au front d’un fer rouge. J’ai bien peur, Sir Wilfrid qu’à part votre honnêteté qui est demeurée intacte, votre toilette impeccable, digne de la Semi-Ready, que votre éloge soit court ; on dira de vous ce que Pitt disait à Talleyrand : « C’est… dans un bas de soie. »

Inutile de dire que l’« Action Sociale » appelle de toute son âme le triomphe de M. Bourassa.

Voyons, le peuple ne vengera-t-il pas son chef de tant d’ignominie ?

Les Canadiens-français ne vont-ils pas châtier ce malpropre personnage ?

Le temps n’est-il pas venu de punir ce polisson, en lui donnant une bonne leçon ?

Gens de cœur et gens d’honneur, votez pour Sir W. Laurier et donnez-lui, le 21 septembre prochain, la plus grande majorité qu’il ait jamais eue.