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sous les traits d’un fonctionnaire, tantôt enfin sous son propre aspect, ne sont que la conséquence de maléfices employés par vous ou par des personnes qui, comme vous, s’adonnent à d’aussi nobles occupations. De mon côté, je crois devoir vous prévenir que si le nez sus indiqué ne se retrouve pas dès aujourd’hui à sa place, je serai forcé de recourir à la protection des lois.

« D’ailleurs, avec tous mes respects, j’ai l’honneur « d’être votre humble serviteur,

« Platon Kovaliov. »

La réponse ne se fit pas attendre, elle était ainsi conçue :

« Monsieur Platon Kovaliov,

« Votre lettre m’a profondément étonnée. Je l’avoue, je ne m’y attendais nullement, surtout pour ce qui regarde les reproches injustes de votre part. Je vous avertis que le fonctionnaire dont vous me parlez n’a jamais été reçu chez moi, ni déguisé ni sous son propre aspect. Il est vrai que Philippe Ivanovitch Potantchikoff fréquentait chez moi, et quoiqu’il eût en effet recherché la main de ma fille, quoiqu’il fût un homme de bonne conduite, sobre, et qu’il eût beaucoup de lecture, je ne lui ai jamais donné aucun espoir. Vous faites encore mention d’un nez. Si vous voulez dire par là que je voulais vous laisser avec un pied de nez, c’est-à-dire vous opposer un refus formel, je suis fort étonnée de vous l’entendre dire,