sur nos frontières ? Elles y porteraient le souvenir aimé de la langue et des traditions de la France et du peuple français. Cette espérance avait été le point de départ de notre travail bien avant 1870 ; nous n’y avons pas renoncé après les événements de l’année terrible, et nous ne voulons pas nous refuser à croire quelle ne puisse encore aujourd’hui se réaliser dans une certaine mesure.
Ce recueil des Enfantines, entrepris depuis de si longues années, s’est lentement accru de morceaux qui n’ont été publiés que dans ces derniers temps. Groupant les pièces qui le composent en chapitres où elles sont reliées par des idées communes, nous avons dû souvent nous arrêter en présence de lacunes qui ne pouvaient être comblées que par l’effet de quelque publication nouvelle, venant compléter celles déjà parues. Mais il fallait enfin conclure. Le livre était établi et imprimé lorsque toute l’édition, prête à paraître, a péri en mai 1876, dans l’incendie qui a détruit les magasins de l’imprimerie Berger-Levrault, à Nancy.
En recomposant notre travail, nous y ajou-