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détester et se maudire entre elles, s’accuser mutuellement de mensonge et de supercherie, se réclamer d’une révélation divine, elles reposent toutes sur des principes analogues ; elles dérivent toutes de la même source, qui est non pas une révélation divine, mais la simple reconnaissance des lois naturelles par l’homme devenu conscient de son rôle dans l’univers.

« Toute religion, a dit Humboldt, se compose d’une morale plus ou moins sainte et d’une fable plus ou moins folle. » Ces fables varient à l’infini, d’où résultent les différences entre les religions ; le fond commun et qui ne change guère, c’est la morale. Depuis l’origine des sociétés humaines, celles-ci n’a pas fait un pas en avant. La religion du Christ, la dernière en date, ne nous a dévoilé aucune vérité inconnue auparavant. Tous les préceptes moraux qu’elle énonce ont été exprimés par les philosophes et les poètes de l’hellénisme ; bien antérieurement, ils avaient déjà paru dans les doctrines de Confutzee, de Bouddha, de Manou, ainsi que les travaux les plus récents des orientalistes l’ont démontré ;