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cherchent des combinaisons mélismatiques et harmoniques adaptées à ces tendances nouvelles, nos modernes compositeurs se préoccupent de nouvelles proportions rythmiques, car les trois éléments restent intimement unis et réagissent constamment les uns sur les autres en dépit du développement qu’ils subissent d’une façon distincte.

Ces tendances peuvent effrayer des philosophes médiocrement musiciens, comme le comte Tolstoï, qui redoute l’excès de complication ; elles ne nous inspirent aucune terreur. Il faut, au contraire, les encourager, tout en reconnaissant que si nos artistes actuels ont renouvelé, dans un certain sens, la matière mélodique et harmonique, ils semblent rester encore fort indécis et incertains au regard de la matière rythmique ; ils tâtonnent, ils cherchent, ils n’ont pas encore trouvé ; la polyrythmie, qui les captive et les intéresse au même titre et aussi légitimement que la polyphonie, demeure encore très inorganique, sans principes clairs et bien définis.

Quoi qu’il advienne de leurs efforts, gar-