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elle-même, chez les premiers dramatistes italiens ; combinaison des deux éléments (harmonie et mélodie) par les maîtres du xviie siècle ; prodigieuse efflorescence du rythme surajouté aux deux autres éléments dans l’œuvre colossale de Bach ; nouvelle spécialisation des résultats acquis ; la mélodie instrumentale née de la mélodie vocale, merveilleusement enrichie par Philippe-Emmanuel Bach, Haydn et Mozart, pour se fusionner de nouveau avec toutes les richesses de l’harmonie et du rythme dans la symphonie de Beethoven ; nouvelle réaction purement mélodique dans les œuvres des dramatistes italiens du commencement de ce siècle ; et, de nouveau, mouvement concentrique opéré par Wagner, tous les arts concourant au spectacle dramatique, fusionnés, ou plutôt concentrés dans l’esprit de la symphonie : voilà en quelques mots, l’histoire de huit siècles d’art musical.

Incessante désagrégation des parties suivie d’un accroissement de chacune d’elles ; fusion des richesses augmentées de chaque partie intégrante ; c’est ainsi que l’homo-