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nuances de race à race et d’individu à individu, sont invariables. L’élément mélodique aurait son analogie dans le sang et la chair qui revêtent si différemment la charpente intérieure du corps et, en en modifiant l’apparence extérieure, créent l’innombrable variété des types humains[1].

Notons en passant que tout mouvement n’est pas en soi un rythme. Un mouvement continu n’a pas plus un sens musical qu’un son continu ; pour qu’il devienne un rythme, il faut qu’il soit arrêté et qu’il recommence ; le rythme comprend divers moments d’un mouvement, interrompu ou modifié, qui se répète.

Ce ne sont point là des notions indifférentes. De leur compréhension dépend toute la compréhension de la musique. Dans notre théorie et notre pratique actuelles, elles sont trop souvent incomplètement expliquées ou comprises. Il n’est pas une seule de nos méthodes de solfège qui les

  1. Il doit être bien entendu que ce ne sont là que de simples analogiques explicatives, destinées à faire saisir les rapports des divers éléments les uns à l’égard des autres. Je prie mes lecteurs de n’y pas voir autre chose.