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qu’il appelait « notre petite raison » souffrît quand le corps souffre. Il était bien près de considérer ses diverses doctrines philosophiques ; il n’était pas loin de se demander si telle ou telle croyance était un indice de santé ou, au contraire, de dégénérescence chez lui qui la professait[1].

Cela nous autorise pleinement à considérer ses dernières diatribes contre Wagner comme des manifestations morbides, comme des produits malsains de son génie déjà moribond, d’autant qu’au moment de la rupture, il avait su exprimer en termes élevés et d’une mélancolie intense la douleur de la séparation.

« Nous fûmes amis – dit-il, dans un chapitre intitulé Amitié stellaire, où Wagner n’est d’ailleurs pas nommé, – et nous sommes devenus étrangers l’un pour l’autre. Mais cela est bien ainsi, et nous ne voulons pas nous le cacher et nous le dissimuler, comme si nous devions en

  1. H. Lichtenberger, La philosophie de Nietzsche’’.