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remercie pour la flatteuse distinction qu’il en éprouve et pour les importantes incitations qu’il vous doit. En profonde estime, dévoué. »

Pas un mot de la musique ; l’Hymne à la vie n’était pas même mentionné ! Cela se passait en 1887.

L’année suivante paraissait le Cas Wagner ; or dans le second post-scriptum on lit ce qui suit à propos de Brahms :

« La décadence est générale, la maladie profonde… Ceux qui sont célèbres aujourd’hui ne font pas de « meilleure » musique que Wagner, mais de la musique plutôt moins saillante, plus indifférente : plus indifférente parce que la moitié de la besogne est écartée. Wagner au moins était entier ; Wagner était la corruption complète ; Wagner était le courage, la volonté, la conviction dans la corruption. Qu’importe, après lui, Johannès Brahms ! Son succès ne repose que sur l’incompréhension germanique ; on en a fait un antagoniste de Wagner, on avait besoin d’un antagoniste. Il n’en est pas résulté une musique nécessaire ; il en est résulté seulement trop de