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atténuations d’ombres, en secrets de lumière mourante, gâte tellement l’auditeur, qu’ensuite, tous les autres musiciens lui paraissent trop robustes. »

Ici, le paradoxe touche vraiment à l’aberration. Un miniaturiste, l’auteur de ces pages puissantes : l’arrivée du Cygne dans Lohengrin, la scène du mariage et la scène finale du même opéra, le finale du premier acte de Tristan et Iseult, la mort d’Iseult, l’entrée des dieux au Walhall (Rheingold), la chevauchée des Walkyries (avec le chœur), la scène des adieux de Wotan, les chants de la forge et le réveil de Brunnhilde (Siegfried), les adieux de Brunnhilde et Siegfried, le troisième acte tout entier du Crépuscule des Dieux, les prodigieux ensembles des Maîtres Chanteurs (premier, deuxième et troisième acte), les deux scènes du Graal dans Parsifal, – pour ne citer que quelques-unes des pages saillantes, – tout cela de la miniature, de l’art où le détail domine, où manque la vitalité !

« Qu’il est misérable, embarrassé, dilettantesque, continue Nietzsche, son art de développer, son effort pour combiner ce