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problèmes deviennent nets ; nous contemplons le monde comme des hauteurs d’une montagne » Il se proposait sans doute d’exposer ses idées définitives (je souligne le mot, car Nietzsche est plein d’idées qui ne sont point définitives) sur la musique dans la Physiologie de l’art, qu’il méditait d’écrire. Cet ouvrage, regrettons-le, il n’a pu malheureusement l’achever ; nous en sommes ainsi réduits à des aphorismes et à des observations éparses, dans Par delà le bien et le mal, dans Choses humaines par trop humaines, et dans les écrits spécialement consacrés à Richard Wagner et à son œuvre.

De ceux-ci, le premier, Richard Wagner à Bayreuth, paru en 1876, à la veille de la première représentation des Niebelungen, est une amplification des idées esthétiques contenues dans la Naissance de la Tragédie et la démonstration de leur concordance avec l’œuvre et l’esthétique du maître de Bayreuth. C’est moins une œuvre de critique qu’un dithyrambe exalté en l’honneur du grand artiste jusqu’alors si profondément admiré par lui ; mais, en